Retraite : les gendarmes réunionnais reconnus victimes de discrimination

En mars 2018, des gendarmes réunionnais avaient interpellé le Défenseur des droits parce qu’ils ne bénéficiaient pas des mêmes bonifications de retraite que leurs collègues « non originaires » pour les années travaillées en Outre-mer. Une discrimination désormais reconnue.

La « fronde » menée par les gendarmes réunionnais en mars 2018 a donc finalement payé. A l’époque, une quarantaine de sous-officiers assistés de l’avocat Me Alain Antoine s’étaient rassemblés au sein du « Collectif des gendarmes originaires » pour pointer du doigt cette différence de traitement faite par la hiérarchie dans le calcul des cotisations retraites entre les gendarmes « originaires », comprenez natifs des Outre-Mer, et leurs collègues « non originaires ».

Contrairement aux gendarmes métropolitains, les gendarmes ultramarins ne peuvent en effet pas prétendre à ce qu’on appelle le bénéfice de campagne, c’est-à-dire au doublement de leurs annuités à la retraite, pour les années travaillées dans leur territoire d’origine en Outre-Mer.

Un peu plus de deux ans plus tard, le Défenseur des droits a rendu sa décision le 29 octobre dernier et confirmé qu’il s’agissait d’une discrimination, comme l’a révélé le JIR ce mercredi. Une décision que nous avons également reçue en copie.