A 25 ans, Jonathan a été condamné à quatre ans de prison dont deux ferme pour un homicide involontaire aggravé. Sous l’effet du zamal, de la fatigue et de l’alcool, il avait percuté un cycliste sur la RN1 de la Possession, au volant d’un 4X4 sans assurance.
C’était le 29 mai dernier. Un cycliste de 43 ans perdait la vie après avoir été percuté par un 4X4 sur la RN1 de la Possession. Sous la violence du choc, la victime est projetée au sol avec son vélo de course. Le conducteur du véhicule en cause revenait d’une soirée dans le nord. Jugé pour un homicide involontaire au tribunal correctionnel de Saint-Denis, le jeune automobiliste de 25 ans marmonne des explications. « Je me suis endormi », invoque Jonathan Budel. « Vous n’étiez pas en état de conduire ! » souligne le magistrat qui évoque une consommation de zamal assez importante pour altérer son comportement au volant. Le prévenu semble l’occulter. « J’étais fatigué », répète t-il. Il avait aussi 0,46g d’alcool dans le sang, un taux néanmoins inférieur au taux contraventionnel de 0,5g.
Au moment du choc, le jeune automobiliste rouvre les yeux. « On a plané, on a renversé quelqu’un », lâche t-il à son frère, passager du véhicule. Quelques minutes avant, des automobilistes l’avaient vu zizaguer sur la route. Faire des écarts sur la droite. « Les témoignages sont pas trop justes », estime le prévenu. Il ne s’arrête pas non plus pour porter secours au cycliste. « J’étais dans la panique totale, je me suis rendu direct à la gendarmerie ». « Oui, mais une heure et demie après ! », criera un proche de la victime, assis dans la salle d’audience de Champ-Fleuri.
JIR, samedi 7 février 2015